Des Gilets jaunes se sont mobilisés dans toute la France ce samedi 7 janvier, suite à un appel à manifester lancé sur les réseaux sociaux, mais à Toulouse le mouvement ne s’est jamais vraiment arrêté. Entre 100 et 300 irréductibles se donnaient rendez-vous tous les samedis. Les Gilets jaunes toulousains se préparent en tout cas à une année 2023 qu’ils annoncent plus difficiles que 2022.
Ne dites pas aux Gilets jaunes de Toulouse que le rendez-vous de ce samedi place Wilson est une réponse à l’appel national. Ils rappellent en effet qu’ils ont toujours été présents se réunissant tous les samedis dans la « Ville rose », même s’ils étaient environ 300, indique nos confrères de Actu.fr, place Wilson ce samedi 7 janvier 2023.
Samedi, la révolte se concentrait bien entendu en direction du chef de l’Etat qu’ils et elles accusent d’être « le liquidateur » de la France. La liquidation de la multinationale française Alstom, aujourd’hui spécialisée dans le secteur des transports, est dans toutes les mémoires. En février 2022, le chef de l’État s’était d’ailleurs longuement justifié à propos de la vente en 2015 de l’usine d’Alstom à Belfort produisant des turbines équipant les centrales nucléaires, à l’américain General Electric . Il évoquait « le choix d’une entreprise privée », se défendant en affirmant qu’il n’était que le « collaborateur (de François Hollande) à l’époque » et que « ce n’était pas l’État qui était à la tête d’Alstom ».
Pour les Gilets jaunes, la situation en France n’a pas arrêté de s’aggraver depuis 2018. Ils et elles regrettent « une répression féroce de l’État » qui a tenté de salir « le mouvement des Gilets jaunes » pour les discréditer auprès de la population.
Selon eux, désormais, l’important est de lutter contre l’inflation avec l’augmentation des produits de premières nécessités, de défendre le pouvoir d’achat et la réforme des retraites.
La zone ZFE toulousaine est également évoquée. Une mesure qui contraint les petits conducteurs à ne plus circuler depuis le 1er janvier dernier dans les rues de Toulouse avec un Crit’Air 4 ou 5 et non-classés (les plus polluants). En réponse à de nombreuses protestations et inquiétudes, la Métropole évoque un Pass pour les particuliers et les professionnels, qui se déplacent occasionnellement à Toulouse, quel que soit leur lieu de résidence. Il permettra de circuler au sein de la ZFE, 52 jours par an, indépendamment de la vignette Crit’air. Cette dérogation provisoire aura une durée de trois ans.
« Il faut que les gens se réveillent, à croire que tout va bien pour eux » a déclaré un Gilet jaune à notre micro.
La manifestation s’est déroulée dans le calme, sans interpellation et sans heurts devant les regards ébahis des Toulousains venus réaliser des achats en cette pleine période de soldes d’hiver.