Les Halles du Grand Hôtel-Dieu ont définitivement fermé leurs portes depuis le 31 décembre 2022. Françoise Pignol, porte-parole du GIE qui gérait avec « le Club des neuf », ces Halles tente d’expliquer cet échec. Le Covid n’est pas le seul en cause.
Cette décision commune a été prise en concertation entre les commerçants des Halles et leur bailleur, représenté par la société de gestion Scaprim. Ce qui met fin à quatre années d’exploitation !
« Quelques mois après les départs de la boucherie Trolliet fin juillet et de la Maison Vianey en septembre, nous avons partagé avec les commerçants partenaires le même constat d’un contexte économique restant difficile à l’issue de crises consécutives, celle de la Covid-19 et, plus en amont, celle du mouvement des Gilets jaunes. Nous ne pouvons plus poursuivre notre développement dans de bonnes conditions », explique la direction de la société de gestion des Halles.
Ainsi, une fermeture concertée s’est imposée. un échec cuisant pour tous les professionnels lyonnais des métiers de bouche qui s’y étaient investis.
Pour Françoise Pignol porte-parole du GIE (Groupement d’Intérêt Economique, présidé par son mari, le traiteur MOF Jean-Paul Pignol) qui rassemblait les neuf commerces installés dans ces Halles (lire ci-dessous),, le Covid est une des raisons qui explique cet échec.
Mais pour elle, « ce n’est pas la seule, il y a eu d’autres raisons, bien sûr et pour que ces Halles n’aient pas réussi à s’imposer, « il aurait fallu une conjonction de planètes qui ne se sont jamais alignées. ..»
Une des raisons alléguées est « la mauvaise visibilité des Halles à l’intérieur même du Grand-Hôtel-Dieu ». Une signalétique défaillante qui serait notamment due aux contraintes du site classé Monument Historique. « On nous a refusé un certain nombre de choses au niveau de cette signalétique », regrette ainsi Françoise Pignol.
Les loyers réputés fort lourds au sein du Grand Hôtel-Dieu auraient-ils joué un rôle dans cette débâcle commerciale ?
Françoise Pignol reconnaît qu’ils étaient effectivement « chers ». mais elle admet que ce tarif « paraissait élevé aussi au regard du chiffre d’affaires qui n’était pas celui attendu, d’autant que le regain post-Covid n’a pas été suffisant. »
Cette décision de baisser le rideau des Halles a été « collective » explique Françoise Pignol qui ajoute : « à ce stade, on ne pouvait pas se permettre de mettre le reste de nos entreprises en péril. Nous avons fermé sans trop pénaliser nos trésoreries »
Chacune des entités installées aux Halles du Grand-Hôtel Dieu était en effet prudemment juridiquement autonomes.
Pour autant, Françoise Pignol reste sereine : « Nous sommes toutes et tous des entrepreneurs passionnés. Et nous savons tous qu’entreprendre est risqué et qu’il y a des échecs. » « Mais cela n’émoussera pas notre désir d’entreprendre ! », lance-t-elle.
Reste à savoir désormais quels types de commerces vont pouvoir s’installer dans ces Halles désormais vidées de ses occupants. L’équation s’avère complexe pour la Scaprim qui gère les lieux. Cet échec cruel ne va pas lui faciliter la tâche pour leur redonner vie…
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