2012 semble désormais bien loin, à l’époque le PS était arrivé au pouvoir par l’intermédiaire de François Hollande et mettait fin à 17 ans de présidence du RPR / UMP. Depuis, le parti politique fondé en 1905, sous le nom de SFIO, a perdu de sa superbe et est même relégué au second plan à gauche.
En rejoignant l’accord de la NUPES qui visait à unir les principales forces de la gauche en vue des législatives de 2022, Olivier Faure ne s’est pas fait que des amis parmi sa famille politique à l’image de Carole Delga.
Une vive opposition
Lors des négociations qui ont abouti à la création de la Nupes, de nombreuses voix émanant des pontes du PS se sont fait entendre. Ces derniers déploraient alors la « mort » du PS mais aussi et surtout une alliance avec la France Insoumise jugée indigne reléguant ainsi le parti centenaire au rôle de succursale du parti de Jean-Luc Mélenchon.
Parmi les opposants à cette union l’on retrouve Stéphane Le Foll, Bernard Cazeneuve et François Hollande, Heléne Geoffroy pour les plus connus mais également Carole Delga.
Présidente de la Région Occitanie depuis 2016, cette native de Toulouse n’a eu de cesse, depuis mai 2022, de s’opposer encore et encore à la NUPES.
Tout sauf Faure
Fervente partisane de la disparition de la NUPES au profit d’une autre forme d’alliance, Carole Delga ne cache pas non plus son opposition à Olivier Faure, l’actuel Secrétaire Général du PS.
Très tôt, l’élue toulousaine a affiché son soutien à Nicolas Mayer-Rossignol dans le cadre du Congrès du Parti Socialiste qui investira (ou non) une ou un nouveau Secrétaire Général.
En s’opposant directement et frontalement à Olivier Faure, Carole Delga souhaite apporter sa vision de la gauche : « la gauche a un avenir à condition qu’elle soit unie (…) sans se perdre dans des considérations de wokisme ou de barbecue ».
À ses yeux, conserver Olivier Faure à la direction du PS, continuerait le déclin du parti puisqu’en restant dans la NUPES, le Parti Socialiste ne sera pas un acteur majeur de la reconstruction de la gauche.
Une nouvelle union de la gauche ?
Si Carole Delga n’apprécie guère la NUPES dans son format, elle ne rejette tout de fois pas la possibilité d’une union de la gauche. Une union égalitaire qui ne privilégierait pas un parti au profit des autres mais qui mettrait bien tous les partis (du moins ceux qui sont majoritaires) au même niveau.
Alors que le PS s’apprête à désigner son nouveau secrétaire général en ce jeudi 12 janvier, Carole Delga attend sûrement le résultat plus que quiconque afin de, pourquoi pas, jouer les premiers rôles à gauche sur le plan national.