L’artiste peintre Karylin travaille sur les représentations de la femme dans la mythologie et la société actuelle. L’autre facette de son travail est un questionnement autour du regard, du voyeurisme et par extension sur les réseaux sociaux.
La galerie Art Show qui est située à Vaise va bientôt accueillir une exposition intitulée « What the feminity ». Parmi les artistes qui seront présent.es, on peut citer Karilyn, une artiste qui cela tombe bien, peint les femmes dans tout ce qu’elles ont de doux, brutal, fou, fort ou mystique.
Les représentations de la femme dans la mythologie et la société actuelle
Nous sommes allés à sa rencontre dans son atelier. Quand on lui demande, si elle traite de féminisme, Karilyn nous répond qu’« elle ne se pose pas vraiment la question ». « Le corps des femmes m’inspire mais pas seulement puisque je reprends des scènes des Évangiles notamment : des Judith, des Salomé, des Pietà. »
Mais quand elle évoque son œuvre « C’est le mien », elle admet toutefois que c’est une œuvre féministe.« J’ai voulu réagir à l’actualité, quand on a entendu les informations venant d’Amérique à propos de l’avortement, j’ai créé cette petite œuvre assez rapidement ou je parle du corps. Je dis que c’est le mien, qu’il faut me le laisser comme à toutes les femmes. C’est notre corps, nous en faisons ce que nous en voulons, c’est déjà assez difficile d’être une femme. »
Un questionnement autour du regard, du voyeurisme et par extension sur les réseaux sociaux.
Son travail actuel est plus ou moins conscient puisqu’il s’agit de peinture automatique (réalisation sans esquisse préparatoire) axé sur les regards, les visages entremêlés presque à l’infini.
Il symbolise « le regard que nous portons les uns sur les autres, le regard qu’on porte sur soi ». « Par extension je réfléchis beaucoup à ces réseaux sociaux ou nous pensons être tous connectés, reliés alors que nous ne le sommes pas. »

Dans ses dernières œuvres dédiées aux réseaux sociaux, Karilyn, inscrit des petits messages qui lui viennent par inspiration. Dans l’un de ses derniers tableaux est inscrit : « Si tu me craches dessus, dis le moi en face ». Une manière de dénoncer les messages de haines que les trolls distillent derrière leurs écrans.
Karilyn se plait à décliner ses visages en « live painting » sur des murs chez des particuliers. Quand on lui demande, si dans ce cadre là, il est possible d’avoir des œuvres portant sur la féminité, l’artiste nous questionne en retour : « C’est quoi aujourd’hui la féminité ? »
L’exposition qui se tiendra dans la galerie Art Show nous donnera en tout cas des bribes de réponses. Du 20 janvier au 25 février.
Vous pouvez voir aussi encore jusqu’au 31 janvier, ses petits formats au salon de tatouage Animal Social, rue Bouteille dans le 1er arrondissement de Lyon.