Comme je vous l’ai indiqué lors de ma cérémonie des voeux vendredi 13 janvier, j’ai souhaité interpeller le Président de la République dans le cadre de la réforme des retraites afin de prendre en compte et valoriser les bénévoles de nos associations.
» LE GOUVERNEMENT présentera dans quelques jours sa réforme des retraites en Conseil des ministres. Une avancée significative permettra aux aidants familiaux d’obtenir des trimestres supplémentaires. Une mesure juste envers ceux qui, dans les moments les plus difficiles de la vie, font le choix de sacrifier leur carrière professionnelle pour s’occuper d’un proche atteint par la maladie.
Mais les grands oubliés de cette réforme sont les bénévoles de nos associations. Lors de la réforme des retraites de 2020, le gouvernement avait prévu de permettre aux bénévoles, ayant exercé une activité régulière au sein d’une association ou d’une fondation reconnue d’utilité publique, d’obtenir des points dans le calcul de leurs droits. Que s’est-il donc passé depuis cette réforme inachevée? Nos associations ont-elles démérité ?
Nous ne le pensons pas. Au contraire, les associations caritatives étaient en première ligne de la solidarité, avec efficacité et ingéniosité, lors de la crise sanitaire. Elles ont aidé les plus fragiles d’entre nous face à l’isolement et l’extrême précarite.
Les autres, culturelles comme sportives, ont su se relever après le cataclysme du Covid-19 et des mesures prises pour nous en protéger.
Aujourd’hui, elles animent à nouveau nos territoires. Elles recréent les liens qui s’étaient distendus entre chacun d’entre nous. Elles participent à la transmission des valeurs et des règles de notre République aux plus jeunes, là où les familles ont parfois reculé.
Personne, ni l’État, ni les collectivités territo-riales, et encore moins des entreprises privées, ne peuvent les suppléer. Elles seules peuvent permettre au plus grand nombre de nos concitoyens d’accéder à des biens, à des connaissances ou à des activités à la fois en commun et à des coûts réduits. De s’élever et de déjouer les déterminismes sociaux.
Sans compter leurs heures, nos bénévoles s’engagent pour les autres. Souvent au détriment de leur carrière, parfois de leur santé, toujours de leur vie personnelle. Il nous faut les accompagner. Nous ne demandons pas la rémunération du bénévolat, mais sa juste reconnaissance a travers l’accès à des trimestres d’assurance retraite.
* Respectivement député Renaissance de la Loire et député Les Républicains du Rhône «