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Accueil CULTURE

Au XIXème siècle, l’industrie du ruban, à Saint-Etienne, et celle des soieries de Lyon étaient deux industries sœurs

Chroniques Stéphanoises de Pierre Mazet

par redaction
7 février 2023
dans CULTURE
Au XIXème siècle, l’industrie du ruban, à Saint-Etienne, et celle des soieries de Lyon étaient deux industries sœurs
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L’industrie du ruban, à Saint-Etienne, et celle des soieries de Lyon étaient deux industries sœurs. Le travail s’effectuait de la même façon et les conditions de travail étaient semblables

Les rubans de la colère.

Au XIXème siècle, l’industrie du ruban, à Saint-Etienne, et celle des soieries de Lyon étaient deux industries sœurs. Le travail s’effectuait de la même façon et les conditions de travail étaient semblables. Au sommet de la pyramide se trouvait le « marchand négociant » ou « fabricant » qui commande, finance et assure la commercialisation des produits.

Les fabricants font travailler les maîtres artisans, tisserands dénommés « canuts » à Lyon et « passementiers » à Saint-Etienne, qui travaillent à la commande et à la pièce. Ils sont propriétaires de leurs métiers à tisser, de deux à six selon la taille de l’atelier. Canuts et passementiers emploient des compagnons qui sont salariés à la journée.

Les révoltes lyonnaises de 1831 et 1834

En 1831, la conjoncture économique est morose et pèse sur la demande de soieries. La faiblesse de l’activité entraîne les salaires des ouvriers à la baisse. Depuis les meilleures années de l’Empire, les salaires ont nettement chuté. Le 18 octobre 1831, les chefs d’atelier des soieries demandent au préfet du Rhône de réinstaurer un tarif minimum. Le 25, six mille canuts, chefs d’atelier et compagnons-ouvriers, manifestent pour soutenir leur revendication. Le 20 novembre, les canuts se réunissent et votent la grève générale. Le 21 novembre, des groupes armés marchent vers le centre-ville de Lyon, obligeant ceux qui travaillent encore à arrêter leurs métiers à tisser, bousculant la garde nationale, et dressant des barricades, drapeau noir en tête. Sur ce drapeau sont brodés les mots qui resteront leur devise : « Vivre en travaillant ou mourir en combattant ».

La garde nationale, qui compte dans ses rangs un certain nombre de chefs d’atelier, passe du côté des émeutiers. Au soir du 22 novembre, l’insurrection est maitresse de la Croix rousse et de la Guillotière. Un gouvernement provisoire voit le jour rapidement ; mais, faute d’un véritable programme et face à une victoire aussi rapide que surprenante, aucune mesure concrète n’est alors prise. Sans directive politique, sans chef, abandonnés à eux-mêmes, les canuts abdiquent leur pouvoir entre les mains de l’autorité.

En février 1834 les fabricants décidèrent de diminuer de 0,25 F par aune le prix des tissus en peluche. Les mutuellistes firent arrêter les métiers le 12 février 1834. La grève échoua quelques jours plus tard par suite de divisions entre les grévistes. C’est alors que le pouvoir, maladroitement, porta l’affaire sur le terrain politique. Le préfet Gasparin décida, en effet, de faire traduire devant la justice treize des « meneurs » de la grève, poursuivis en vertu de la loi qui interdisait les coalitions. Le 9 avril au matin, s’ouvrit la seconde séance du procès des sept grévistes. Pendant que Jules Favre – habituel défenseur des canuts lyonnais – prononçait sa plaidoirie, un coup de feu, mal identifié, retentit. La place Saint-Jean, se vida des ouvriers qui s’y étaient rassemblés et qui refluaient dans les rues voisines pour y dresser des barricades. Un détachement des forces de l’ordre s’avança pour les démolir : des pierres volèrent alors sur les soldats qui ouvrirent le feu. La première balle fut pour un agent provocateur, l’agent de police Faivre, mortellement blessé alors qu’il participait à la construction d’une barricade. La seconde révolte des canuts venait de commencer. C’était le début de la « semaine sanglante ».

L’insurrection dura six jours. La configuration de la ville imposait des conditions de combat particulières : les rues étroites et enchevêtrées favorisaient la multiplication des foyers d’insurrection mais gênaient les communications aussi bien entre les insurgés qu’entre les autorités. Le 15, les troupes pénétrèrent dans la Croix-Rousse par le nord (Cuire) et entreprirent de démolir les barricades. Ainsi, au soir du 15 avril 1834, l’ordre régnait à Lyon. Le 17 avril, le préfet du Rhône, Gasparin, télégraphia à Thiers, ministre de l’Intérieur : « Lyon est tranquille. Les perquisitions et les arrestations continuent. La population reprend ses travaux ordinaires ». La répression fut féroce. La semaine sanglante fit 131 morts du côté des forces de l’ordre et 190 personnes du côté des civils.

Avril 1834, Saint-Etienne se joint au mouvement. 
La révolte des canuts n’était pas restée sans écho à Saint-Etienne, même si la dureté de la répression avait découragé les tentatives de révolte. Derrière cette apparente apathie, la colère subsistait. Les pouvoirs publics de la région s’inquiétaient de l’état d’esprit des passementiers. Le procureur du Roi écrivait à l’époque au Ministre de la Justice : « Il n’y a qu’une classe d’ouvriers fort nombreuse, les passementiers, contre lesquels nous devons sans cesse nous tenir en garde. S’ils levaient l’étendard de la révolte, ce ne serait que pour se livrer au pillage. Leur misère est fort grande en ce moment, mais ils sont loin d’avoir l’audace et l’esprit d’insubordination qu’on a toujours remarqué chez les ouvriers canonniers ».

Des contacts eurent lieu entre les canuts et les passementiers stéphanois.  Le 10 novembre 1833, un banquet fut organisé à Givors, réunissant 150 mutualistes de Lyon, 230 de Saint-Chamond et 60 passementiers de Saint-Etienne. Une grève fut le point de départ du mouvement. Un chef d’atelier Texido, refusa d’exécuter une commande de la maison Janvier-Fontvieille qui était mise à l’index par l’organisation. La maison Janvier-Fontvieille cita Texido devant le Conseil de Prud’homme pour rupture de contrat et ce dernier fut condamné à des dommages et intérêts. Finalement, une détente eut lieu. Les fabricants retirèrent leur plainte et Texido put reprendre son activité. Une première émeute eut lieu à Saint-Etienne, le 19 février 1834.

Quelques républicains, qui chantaient « La Marseillaise », se trouvèrent aux prises avec la police qui leur signifia d’avoir à se disperser. Le lendemain, la foule se réunit dans la rue et entonna l’hymne de Rouget de Lisle. La police intervint et des manifestants furent arrêtés. On voulut les incarcérer mais, devant la prison, leurs camarades tentèrent de les délivrer. Une violente bagarre éclata. Plusieurs manifestants furent blessés à coup de baïonnette, ainsi qu’un commissaire de police ; un agent fut tué d’un coup de couteau. Une centaine d’arrestations eurent lieu par la suite. Parmi les personnes arrêtées se trouvait Caussidière, le chef des républicains stéphanois qu’on essaya de rendre responsable du décès de l’agent de police. Caussidière eut d’ailleurs une attitude courageuse. Dans une lettre qui fut publiée quelques jours après, il revendiqua la responsabilité d’avoir organisé la manifestation pour protester contre l’interdiction du chant « La Marseillaise ».

Le 9 avril 1834, on connut à Saint-Etienne les événements de Lyon et le lendemain les passementiers se mirent en grève. Le préfet avait pris d’importantes dispositions pour faire face à la situation considérée comme explosive. De fait, le 11 avril, une attaque fut tentée contre la manufacture et la troupe fit usage de ses armes. Le même jour 3000 personnes défilèrent devant l’hôtel de ville aux cris de « A bas les Bourbons !» ; des barricades s’élevèrent à l’extrémité de la rue du grand moulin que la troupe dut prendre d’assaut. Dans la nuit, un peloton de gardes nationaux fut assailli sur la place royale[1] par une fusillade et riposta. Le préfet et les autorités étaient comme assiégés dans l’hôtel de ville. Pendant la journée du 12 avril, la gendarmerie et la garde nationale procédèrent à de nombreuses arrestations. Le 13 avril, les associations ouvrières furent dissoutes. A partir du 13 avril, les nouvelles venues de Lyon étaient défavorables aux insurgés, le mouvement connut un reflux et le calme se rétablit progressivement. La mobilisation de la classe ouvrière stéphanoise ne s’arrête pas là. Viendront ensuite des mouvements tout aussi violents et durement réprimés en particulier dans le textile et les mines.

Pour en savoir plus : http://www.loiregenealogie.org/spip.php?article361

Tags: exposition
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