Ce fou de sports, succède à Pierre Guichard le 17 avril 1961, il est le nouveau président de l’Association Sportive de Saint-Étienne. Un parcours glorieux fait de titres nationaux et un rendez vous manqué à Glasgow, et puis soudain « patatra » c’est la découverte de la caisse noire.
Acculé par les révélations, Roger Rocher démissionne finalement le 17 mai 1982. Il est condamné le 15 mai 1991 à 36 mois de prison dont 32 mois avec sursis et 800 000 francs d’amende. Il restera quatre mois en prison, avant de bénéficier en octobre 1991 d’une grâce présidentielle. (environ 122.000 euros).
En première instance, sa condamnation avait été de quatre ans d’emprisonnement, dont 18 mois ferme et 200.000 francs (environ 30.500 euros) d’amende. L’arrêt de la cours d’appel avait soulagé le Président, mais les 800.000 francs d’amende, il ne pouvait pas les payer. Il allait devoir vendre sa maison de Saint-Genest-Malifaux, ainsi que tous ses trophées à Louis Nicollin.
Le 18 octobre 1991, coup de théâtre : sous la pression populaire, le président de la République française, François Mitterrand, accorde sa grâce à Roger Rocher. Un homme de droite soutenu par un maire communiste et gracié par un président socialiste, sans doute la beauté du sport ou simplement rendre les honneurs à un homme qui n’a pas fait d’enrichissement personnel mais juste un peu mégalo
Sans doute un petit clin d’œil de l’histoire, le sponsor maillot sera pendant quelques temps, les « cake rocher » Au final la chute de Roger Rocher fera également chuter la maison verte jusqu’en deuxième division. Saint-Etienne club populaire le doit à cet homme, à cette ville, à une époque révolue, bien loin des services coms et des réseaux sociaux, ou une poignée de main valait toutes les signatures.
Roger Rocher est mort le 29 mars 1997 à Saint-Étienne, le stade de l’olympique porte son nom.