Le chef du parti Les Républicains Éric Ciotti a annoncé ce midi démettre de ses fonctions son numéro 2 Aurélien Pradié, ouvertement opposé à un pan de la réforme des retraites, pourtant soutenue par LR. «Ses prises de position répétées (n’étaient) plus conformes avec les valeurs de cohérence, d’unité et de rassemblement qui doivent guider la droite républicaine», a justifié le patron des LR dans un communiqué, dénonçant une «aventure personnelle».
Les tensions entre les deux hommes s’étaient accrues depuis l’élection d’Éric Ciotti à la tête du parti, notamment sur la question du soutien des Républicains au projet de réformes des retraites du gouvernement.
Aurélien Pradié s’était en effet opposé au recul de l’âge de départ à la retraite à 64 ans défendu par le gouvernement, et soutenu par sa propre famille politique. Le député du Lot avait conditionné son soutien à des avancées sur la durée de cotisation pour les retraités pouvant bénéficier du dispositif «carrières longues», un de ses chevaux de bataille.
Aurélien Pradié milite en effet pour que ceux qui sont entrés dans le monde du travail avant 21 ans puissent partir après 43 années de cotisations, sans que l’âge légal ne soit une barrière.
Sur ce point, il avait obtenu le renfort du parti de la majorité Horizons. «Si même les députés de la Majorité rejoignent cette bataille, alors nous devrions la gagner, a tweeté ce samedi le désormais ex-numéro 2 des Républicains, alors qu’il n’était pas encore au courant de son éviction. Le seul sort qui compte, c’est celui des Français pour lesquels nous sommes engagés. Des convictions, ça se défend. Sans relâche».