Le Journal du Dimanche a publié, ce 26 février, le palmarès 2023 des Villes où il fait bon vivre, pour la quatrième année consécutive. Sans surprise, Saint-Etienne ne cesse de reculer au classement : alors 12ème en 2020, 20ème en 2021 et 26ème en 2022, elle figure désormais à la 31ème place en 2023. Une place peu enviable, qui vient conforter le ressenti de nombre des citoyens stéphanois quant à l’évolution de notre ville, face aux orientations souvent discutables prises par la municipalité
Cette place sanctionne aujourd’hui les choix stratégiques d’un autre temps (centre commercial Steel, tracé dénué de sens de la 3ème ligne de tram, vidéo surveillance au détriment d’une police municipale de proximité, construction prochaine d’une patinoire olympique, absence de politique d’urbanisme commercial de centre-ville, plan vélo embryonnaire et dangereux…) orchestrés savamment par un exécutif qui n’a toujours pas compris qu’un autre monde s’impose désormais à nous.
Par ailleurs, force est de constater que lors des palmarès précédents, le coût modeste de l’immobilier, qui a fortement augmenté aujourd’hui, était l’arbre qui cachait la forêt.
Il est difficile de contester le sérieux et la pertinence de ce classement, au vu de la méthodologie employée, fondée sur près de 200 critères rassemblés en 10 catégories, issues des données officielles de l’INSEE, dans lesquelles figurent la qualité de vie, la sécurité, la santé, les transports, le commerce et grande nouveauté dans cette édition, la protection de l’environnement.
Tout porte à croire que c’est dans cet item qu’il faut chercher la cause de ce nouveau recul au classement. Le 3ème pilier du plan de mandat de l’exécutif « Perdriau 2 », pour qui s’intéresse à la question environnementale, tient plus du « Greenwashing » que d’une action structurée et ambitieuse capable de projeter notre ville dans les défis qui s’ouvrent à elle dans les années à venir. Le dernier rapport de développement durable débattu au dernier Conseil municipal en est l’illustration tragique
Alors que l’image de notre ville est plus que jamais mise à mal, il devient urgent de mettre en place une autre politique municipale, contribuant à une réelle prise en compte à la fois du bien-être de ses habitants et de l’urgence climatique.