Plusieurs membres de la Nupes mais aussi des syndicalistes ont tenu un « meeting unitaire » ce dimanche 12 mars dans la bourse du travail de Saint-Étienne.
Étaient présent.es les régionales de l’étape, la députée LFI de la Loire, Andrée Taurinya, ainsi que la sénatrice communiste, Cécile Cukierman, mais aussi la députée EELV du Bas-Rhin, Sandra Regol et le secrétaire général du parti socialiste Pierre Jouvet. Benjamin Lucas devait faire le déplacement, mais il était excusé en raison de la grève des agents SNCF. « Et c’est bien, c’est pour la bonne cause, félicitations à eux », a déclaré Mme Taurinya. La députée de la Loire est ensuite revenue sur l’histoire de la Bourse du travail de Saint-Étienne, « qui a failli s’appeler la Maison du peuple ». « C’est un bâtiment unique en France, par sa devise sur son fronton : liberté, égalité, solidarité, justice. »
L’Insoumise a également évoqué une « réforme idéologique », et « impopulaire ». « Neuf salariés sur 10 y sont opposés ».
Avant le meeting, elle nous avait confié que « Le texte a été adopté au Sénat, mais la lutte continue et ce n’est pas parceque’il a été adopté que la bataille est finie et que c’est foutu ».
Sandra Regol a raconté l’histoire de Germaine Noguès, celle qu’Emmanuel Macron surnommait « Manette », sa grand-mère qui a pris sa retraite à 60 ans et qui « le gardait quand ses parents devaient travailler ou prendre du temps pour eux ». « Ceux que veut faire Emmanuel Macron, c’est nous privé de ce qu’il a eu. »
Avant le meeting, elle nous avait également parlé du risque de « la privatisation par des fonds de pension, c’est-à-dire l’investissement massif dans les énergies fossiles ».
Le secrétaire général du Parti socialiste Pierre Jouvert est quant à lui revenu sur la Nupes : « la gauche est belle quand elle est réunie dans un même objectif qui est une vision partagée ».
Sur scène, comme il nous l’avait confié avant le meeting, il a évoqué l’idée d’un « referundum ».
Cécile Cukierman a également évoqué la Nupes qui « a été ralliée par ceux qui n’aiment pas la diversité ». « La diversité est une richesse, c’est notre force. »
Concernant la retraite, elle a souligné que c’était « un bien commun »et qu’il fallait taxer « les superprofits ». « Ceux qui ont spéculé pendant que des gens mouraient du Covid, pendant que des gens mouraient sous les bombes en Ukraine ».
Selon elle, il y a d’autres solutions « pour financer ou pour pérenniser ce système des retraites par répartition, notamment en portant la question du travail, sur l’égalité salariale entre les femmes et les hommes, sur l’emploi des seniors ».
Judith Briat-Galazzo, étudiante et secrétaire générale d’OSE-CGT a quant a elle présenté « la lutte que les étudiants mènent sur l’université Jean Monnet, et sur différentes écoles sur saint Étienne ». « Nous sommes mobilisés depuis le début, car nous sommes concernés par cette réforme ».
Les différents protagonistes se sont exprimés sur scène devant un graff semblant représenter un banquier en train de manger un manifestant. Peut-être qu’avec la forte mobilisation que connait le pays, le rapport de force va s’équilibrer.
Saint-Étienne : « meeting unitaire » contre la réforme des retraites