Après le 49-3, la colère sociale enfle.
Le journée du 16 mars 2023 entrera dans l’histoire politique, parlementaire et syndicale nationale et locale. Difficile d’oublier l’ambiance houleuse de l’assemblée nationale et la manifestation animée qui a suivi l’adoption du 49-3, place de la Concorde. Dans la Loire, dès la matinée, la CGT avait bloqué le centre de logistique LOG de Sury-le-Comtal, empêchant des dizaines de camions d’y accéder. Dès le début de soirée, des centaines de manifestants se sont rassemblés place de l’hôtel de ville à Saint-Etienne. Le cortège a ensuite emprunté « la grande artère », brûlant les poubelles au passage et faisant éclater des pétards.
Plus tôt dans la journée, des syndicalistes avaient retapissé la vitrine de la permanence du député Renaissance de Saint-Etienne, Quentin Bataillon, réclamant sa démission. A Roanne, la circulation a été paralysé en plein centre ville, devant la sous-préfecture. On a même manifesté, place de la République à Sury-le-Comtal et des lycéens ripagériens de Georges Brassens ont manifesté.
Le 49-3 a aussi entraîné de nombreuses réactions politiques.. Les députés macronistes Emmanuel Mandon et Quentin Bataillon ont exprimé leur déception. Ce dernier regrette l’emploi du 49-3 et aurait préféré un vote des députés. « pour que chacun prenne ses responsabilités » « notamment chez les Républicains qui demandaient cette même réforme depuis de nombreuses années ». Comme Jean-Pierre Taite, Dino Cinieri a très mal vécu cette journée.
Il constate l’échec d’Emmanuel Macron. Le Roannais, Antoine Vermorel-Marques se dit très déçu par le spectacle donné à l’assemblée nationale. Pour lui, « trip d’élus ont sali le débat ». Mais, comme ses collègues ligériens LR, il ne votera pas la motion de censure. Les LR auraient tout à perdre d’une dissolution.