Au mois de décembre, Laurent Wauquiez soumettait au vote des membres de la Commission permanente du Conseil Régional Auvergne-Rhône-Alpes un rapport (n°CP-2022-12/08-46-7149) portant sur l’attribution de la « Bourse Région mobilité internationale » aux étudiants, en excluant de ce dispositif Sciences Po Grenoble.
En raison de la mise à pied prononcée l’an dernier par l’Etablissement envers l’un de ses enseignants, le Président de Région a décidé de suspendre tout soutien financier à l’Institution. Cette décision, brutale et discriminante, fait porter un risque sur la poursuite des études de nombreux étudiants, dont le soutien financier de la Région est essentiel pour l’accomplissement d’une partie de leur cursus obligatoire à l’Etranger.
Communément avec les autres groupes de gauche, nous avions sollicité par courrier Monsieur Pascal Mailhos, Préfet de Région, un contrôle de légalité sur cette délibération créant une rupture d’égalité manifeste entre étudiants d’Auvergne-Rhône-Alpes.
Bien que ce courrier reste à ce jour sans réponse, nous restons mobilisés pour dénoncer cette décision injuste et immorale. Le Président de Région pénalise les étudiants boursiers de Sciences Po Grenoble pour des événements qui ne sont pas de leur fait ; nous ne saurions le cautionner.
Pour cette année, face au désengagement du Président de Région, l’Etat compense et apporte un soutien financier aux étudiants en échange international. Juridiquement, l’égalité entre les étudiants d’Auvergne-Rhône-Alpes est rétablie ; nous n’obtiendrons malheureusement pas gain de cause si nous décidons de saisir le Tribunal Administratif.
Néanmoins, force est de constater que ce n’est qu’un pansement sur une jambe de bois. Qu’en sera-t-il pour les années futures ? Les étudiants de Sciences Po Grenoble seront-ils encore les victimes des choix autoritaires du Président de Région ?
Cette injustice doit cesser. Nous demandons, à nouveau, la réintégration de Sciences Po Grenoble dans le dispositif « Bourse Région mobilité internationale », et réaffirmons notre mobilisation aux côtés des étudiants lésés par le Président de Région.
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