Pour la première fois depuis l’épidémie de Covid-19, la Foire de Lyon sera proposée dans son format classique et non restreint. Elle se déroulera du 31 mars au 10 avril et le thème de cette édition 2023 sera « La Vie en Rose ». Nous nous sommes rendus aujourd’hui à Eurexpo pour assister à l’inauguration de sa 103e édition, à laquelle des représentant.es des collectivités et des institutions locales étaient conviés.
C’est le président de GL Events, Olivier Ginon qui a ouvert le bal, suivi de la directrice de la Foire de Lyon, Aurélie Prost. Ce sont ensuite succédés derrière le pupitre dressé pour l’occasion, le président de la Chambre de métiers et de l’artisanat de Lyon Rhône, Christophe Bernollin, l’adjointe au maire de Lyon, Camille Augey, le vice-président du département du Rhône, Daniel Valero, le conseiller délégué aux grands événements pour la région AuRA, Jérémie Bréaud, le secrétaire général adjoint de la préfecture, Julien Perroudon ou encore le président à la commission commerce de la CCI Lyon Métropole Roanne Saint-Étienne, Daniel Buguet.
Pour célébrer cette édition 2023 placée sous le signe de la « vie en rose », le créateur et interprète de Kaamelott Alexandre Astier s’est vu offrir une rose créée spécialement pour lui, par l’honorable maison Meilland, une entreprise spécialisée dans la création et la production de cette fleur. Si les organisateurs de la Foire de Lyon ont fait ce choix, c’est que « Lyon est considérée comme la capitale mondiale de la Rose », nous a indiqué Aurélie Prost.
Lyon capitale de la Rose
Dans un excellent dossier intitulé « Comment les roses de Lyon ont conquis le monde », publié le 4 aout 2021, la Tribune de Lyon, expliquait qu’ « Il y a bientôt deux siècles, Lyon a développé un talent particulier pour la création de roses, jusqu’à en devenir l’épicentre mondial ». Nos confrères affirmaient notamment qu’ « entre 1870 et 1914 », Lyon concentrait « 60 à 90% de la production européenne, soit 300 000 rosiers par an ». On apprenait également que c’est grâce aux aux expositions universelles, que la rose lyonnaise est devenue mondialement connue.
La Tribune de Lyon revenait sur les créations de la maison Meilland, « La rose ‘Golden State’ », qui a été « choisie comme emblème officiel de l’Exposition universelle de San Francisco en 1939, tandis que la rose de la paix, ‘Peace’, se retrouvera sur les tables de négociations préfigurant la création de l’ONU ».
Cet engouement aurait été accéléré en 1805 par le passage de Napoléon à Lyon alors qu’il était en route pour l’Italie. Accompagné de l’Impératrice Joséphine, celle-ci « fit extraire de son jardin particulier divers arbustes et plusieurs plantes rares dont elle a fait don au Jardin botanique de Lyon », parmi lequels, peut-être, sa « fameuse collection de roses ».
À moins que Lyon, ville mariale n’ait été prédestinée à devenir la capitale de la rose, qui est associée à la Vierge Marie.
Les personnalités présentes à l’inauguration
Dans les allées du salon, nous nous sommes entretenues avec Daniel Buguet. « La Foire de Lyon est l’occasion pour la CCI de faire entendre notre voix, de représenter les commerces et de faire passer quelques messages à nos élus », nous a-t-il confié. Lors de son discours, il avait fait allusion à la ZFE, qui avait inquiété la CCI Lyon métropole Saint-Etienne Roanne, mais depuis le président du Grand Lyon Bruno Bernard a annoncé un assouplissement du calendrier de sa mise en oeuvre et la remise « à plat » de son projet d’extension.
Nous avons également croisé, le gouverneur militaire de Lyon, Gilles Darricaud qui avait tenu à faire le déplacement. Lors du Salon des médias organisé au quartier général Frère, il avait évoqué la nécessité pour l’Armée de communiquer. Nous lui avons demandé si sa venue à la Foire de Lyon entrait dans cette démarche. « Oui, clairement, je pense que les événements actuels démontrent plus que jamais que l’imbrication entre une société civile et des forces armées qui portent les armes en son nom est redevenue une nécessité, voire si demain la guerre se rapprochait encore un peu plus de nous, un véritable facteur opérationnel. Une société qui est soudée est une société qui se défend mieux », nous a-t-il répondu.
De son côté, le Secrétaire général adjoint de la Préfecture Julien Perroudon s’est rendu sur les stands des services de sécurité de l’État où le SDMIS lui a montré un serpent, un « nouvel animal de compagnie » auquel peuvent être confrontés les pompiers et les gendarmes lui ont fait une démonstration de recherche de drogue effectuée par un chien renifleur.
Le Sous-Préfet a affirmé que la Foire de Lyon était un « excellent moyen de communiquer » et a évoquer « France 2030 » un plan « qui va permettre à l’État de débloquer énormément d’argent pour soutenir les entreprises ».
Dans le cortège des officiels, nous avons également rencontré l’auteur Lilas Chellit qui vient de sortir son premier roman 2027, une dystopie qualifiée d’orwellienne par une de nos consœurs du Progrès. Dans 2027, « la population est de plus en plus en plus vulnérable, les libertés sont bafouées, sous contrôles quotidiens ». « Le taux de suicide bat des records incroyables. » Pour écrire son roman, Lilas Chellit, masseuse en bien être, s’est inspirée de la période post covid que nous sommes en train de vivre.
Si la Foire de Lyon est une foire internationale, « Le ‘label, lyon, ville équitable et durable’ et le ‘label fabriqué à Lyon’ sont des marqueurs » qui permettent aux visiteurs de l’agglomération de « consommer localement et ethiquement », comme l’a indiqué l’adjointe au maire de Lyon, Camille Augey. Mais les lyonnais.es animent également cet évènement dans les stands.
Nous avons par exemple rencontré Billy Felicie, qui avec Océane, a développé une recette de viande végétale lyonnaise qui s’inspire d’une recette d’Asie le Seïtan. Leurs produits ne sont pas encore commercialisés, et leur projet TanTan cherche des incubateurs. Avis aux amateurs. L’enjeu est majeur alors que pour produire 1kg de viande, nous devons consommer 10000 litres d’eau.
Nous nous sommes également intéressés à Shutter’z art qui propose d’ « embellir nos volets roulants », en y accolant des œuvres d’Art, comme nous l’a expliqué Clotilde Masson qui travaille à la communication de cette entreprise lyonnaise.
L’inauguration de la Foire de Lyon 2023 fleurait bon la rose