Ce jeudi, l’atmosphère était chaude aux abords du Palais de Justice de Lyon. La 11ème journée de manifestation face à la réforme des retraites battait son plein. C’est dans ce contexte que se déroulait le premier jour d’instruction de l’affaire d’un présumé chantage sexuel du maire de Saint-Etienne Gaël Perdriau sur son élu Gilles Artigues.
En plus du maire stéphanois, son ex-directeur de cabinet Pierre Gauttieri, son ex-adjoint à l’éducation Samy Kéfi-Jérôme et l’ex-compagnon de celui-ci, Gilles Rossary-Lenglet, étaient également déférés pour les besoins de l’instruction. Ils ont passé deux nuits en garde à vues pour l’enquête.
Samy Kéfi tente d’esquiver la presse
Peu après son audition ce midi, c’est Samy Kéfi-Jérôme qui est sorti en premier du Palais de Justice. Mise en examen, l’élu stéphanois est sorti très rapidement de son jugement. Après avoir tenté d’aller à son contact, quelques journalistes donc ceux de Véridik se sont vus esquivés par l’ancien élu stéphanois qui a pris la direction du centre-ville en marche rapide. Il a profité d’un mouvement de foule pour se faufiler entre les manifestants Avenue Maréchal de Saxe. Puis, il a tenté de se cacher parmi les policiers dans un fourgon de police. Ce qui n’a pas été du goût des CRS qui lui ont demandé de sortir. Samy Kéfi-Jérôme s’est ensuite fondu dans la masse aux côtés des blacks blocs qui étaient en train d’affronter avec les forces de l’ordre au croisement avec la Rue Servient.
Gilles Rossary-Lenglet mis en examen pour « des motifs qu’il a lui-même dénoncé »
Si l’ex adjoint à l’éducation n’a donc pas souhaité répondre à nos questions, Gilles Rossary-Lenglet ne semblait, lui non plus, pas avoir envie de prendre la parole. Devant le Palais de Justice de Lyon, il a laissé son avocat, Maitre Cédric Cormier, s’exprimer. Celui-ci affirmait que son client a été mis en examen « pour des motifs qu’il a lui-même dénoncé depuis Janvier 2022 à vos collègues de Mediapart ». Il ajoutait « cette affaire nait grâce à Gilles Rossary-Lenglet et aujourd’hui c’est un peu l’aboutissement de sa démarche », mais qu’il n’avait pas d’élément de réponses à apporter à la presse car « nous n’en sommes qu’au jour numéro 1 de l’instruction ». Maitre Cédric Cormier expliquait ensuite que son client attendait « que la vérité éclate ». « Ce qui est sûr c’est ce que je défends quelqu’un qui ne s’est pas défilé » a même expliqué l’homme de droit. Gilles Rossary-Lenglet apparaissait avec un petit sourire et une forme d’espoir. il a simplement regardé les journalistes en pointant le doigt et son regard vers le ciel et expliquant « c’est une belle journée ».
Cet après-midi, Gael Perdriau doit être auditionné à son tour.
Lyon : Les premiers jours d’instruction de l’affaire Perdriau