Suite à mon courrier du 29 mars adressé au ministre de la Santé François Braun, celui-ci m’a invitée à un échange concernant les urgences de Feurs avec son cabinet hier soir, jeudi 6 avril. Étaient également présents Jean-Claude Tissot et Jean-Pierre Taite. Cécile Cukierman était représentée.
J’ai pu alerter le cabinet sur la situation en relayant les inquiétudes légitimes qui m’ont été adressées par de nombreux usagers de l’hôpital, soignants et élus locaux du Forez et des Monts du Lyonnais. La fermeture du service des urgences sur le site de Feurs met la population dans une situation d’insécurité. J’ai pu rappeler que cela fait suite à la fermeture du centre 15 et du SAMU de Roanne la nuit depuis cet automne, ainsi que souligner l’état de délabrement du service public hospitalier dans la Loire, notamment sur les soins en pédopsychiatrie et la fermeture de lits en gériatrie.
Les conseillers du ministre nous ont affirmé que l’application de la loi Rist n’était pas la cause de la situation actuelle à Feurs, et que revenir dessus n’améliorerait pas la situation. J’ai rappelé que ce qu’il se passe à Feurs est la conséquence d’une politique publique de santé dysfonctionnelle, comme mon groupe parlementaire l’a démontré cet été après notre commission d’enquête populaire « Allo Ségur ». Les travailleurs du soin sont en souffrance. Il est urgent de rétablir des conditions de travail saines et d’agir sur la prévention des risques psychosociaux si nous voulons permettre à l’hôpital public de titulariser ses soignants.
Le cabinet du ministre m’a dit ne pas avoir de solutions à proposer pour maintenir les urgences sur le site de Feurs mais a affirmé être à notre écoute pour en construire. J’ai donc appuyé auprès d’eux, avec Jean-Claude Tissot, le projet du Dr Massacrier d’un maintien des urgences sur le site de Feurs en mode « dégradé ». Si ce projet ne peut pas être satisfaisant sur le long terme, il permettrait à court et moyen terme de conserver une ligne de secours sur le site de Feurs, le temps de trouver d’autres solutions. Les conseillers du ministre ont répondu qu’ils enjoindront l’ARS d’étudier sérieusement cette proposition.
Andrée Taurinya