A l’issue d’une nouvelle garde à vue de près de deux jours, M. Perdriau vient d’être mis en examen dans le cadre de l’affaire dite du chantage à la vidéo intime.
Il en est de même pour les autres protagonistes de cette affaire, dont l’ancien directeur de cabinet, licencié en décembre pour simple « perte de confiance » et l’ancien adjoint chargé de l’éducation.
Une étape supplémentaire majeure vient donc d’être franchie dans ce feuilleton médiatico-judiciaire dans lequel notre ville est engluée depuis des mois.
Il ne s’agit donc désormais plus de simples « révélations sensationnelles d’une certaine presse », ni de « pilonnage médiatique », comme le déclamait encore très récemment M. Perdriau : la justice a au contraire estimé que les éléments recueillis lors d’une longue phase d’investigation justifiaient aujourd’hui la mise en examen de l’édile et des autres mis en cause.
En effet, le Code de procédure pénale précise que : « le juge d’instruction ne peut mettre en examen que les personnes à l’encontre desquelles il existe des indices graves ou concordants rendant vraisemblable [leur participation] à la réalisation d’infractions pénales, comme auteurs ou comme complices ».
Dès maintenant, après une enquête policière de sept mois, nous savons qu’un nouveau temps long va s’ouvrir, sur le terrain judiciaire.
Notre Ville ne peut pas garder à sa tête, pendant des mois, voire des années, un Maire mis en examen, comme si de rien n’était. Pour l’honneur de Saint-Étienne, M. Perdriau doit démissionner.
S’il continuait à refuser de le faire, les élu.e.s de ce qu’il reste de la majorité municipale doivent prendre leurs responsabilités pour l’y contraindre, au risque de creuser un peu plus le fossé entre les élus et la communauté stéphanoise.
Notre groupe prendra prochainement diverses initiatives pour trouver une issue démocratique à cette situation déplorable pour l’image et la réputation de Saint-Etienne.