Ce matin, la mission parlementaire du suivi de l’accord de Paris a remis son rapport à la commission du développement durable. Souhaité par Antoine Vermorel-Marques (député LR de la Loire) et le groupe LR, cette dernière s’est attachée à vérifier si le gouvernement respectait l’Accord de Paris sur le climat. Alors qu’en novembre dernier, Emmanuel Macron bottait en touche sur sa responsabilité dans la condamnation de la France pour inaction climatique (« c’est pas pour ma pomme »), le rapport parlementaire souligne le risque d’une nouvelle condamnation. En effet, en 2022, les efforts engagés restent deux fois inférieurs aux objectifs que la France s’est fixés.
« En matière climatique, tout le monde doit faire preuve d’humilité. C’est pour notre pomme à tous ! » affirme Antoine Vermorel-Marques, député LR. « Contrairement au Royaume-Uni, à la Suède ou au Danemark, la France ne respecte pas l’Accord de Paris sur le climat. Si nos émissions ont diminué en 2022 de 2,5 %, il faudrait qu’on les baisse de 5% pour respecter la COP 21. L’enjeu majeur réside dans les transports où les émissions continuent d’augmenter à l’inverse de l’industrie, de l’énergie ou de l’agriculture ».
« Notre rapport remet aussi en cause l’exhaustivité française des émissions de carbone. A titre d’exemple, les transports aériens internationaux comme les produits importés ne sont pas comptabilisés dans nos émissions de carbone nationales. Cela conduit à un effet d’évitement à chaque délocalisation, notamment en matière agricole. »
« Afin de faire davantage la transparence sur nos efforts et avoir une véritable culture de résultats, nous proposons la création d’une loi de planification environnementale comme pour l’armée (LPM) et demandons un débat annuel au Parlement sur le climat comme sur l’immigration. Par ailleurs, le Haut Conseil pour le Climat comme le Secrétariat général à la planification écologique ne disposent que de 30 permanents. Pour une transparence plus poussée, ces effectifs devraient être doublés comme au Royaume Uni. Enfin, il nous parait judicieux de mettre en place un véritable dialogue environnemental sur le modèle du dialogue social en amont des textes législatifs. » conclut Antoine Vermorel-Marques.