Le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, annonce qu’il va quitter la tête du syndicat réformiste le 21 juin. Le responsable syndical laissera sa place à Marylise Léon, actuelle numéro deux de la confédération, explique-t-il dans les colonnes du Monde, ce mercredi.
« Je pense que, le 21 juin, je laisserai une CFDT qui va bien », déclare Laurent Berger, mettant en avant une « décision mûrement réfléchie ». A la tête de la confédération depuis 2012, le syndicaliste de 54 ans rappelle qu’il avait annoncé, lors du congrès de l’organisation, en juin, qu’il s’en irait en cours de mandat. « Ce n’est ni un coup de tête, ni un choix dicté par l’actualité », assure-t-il au Monde, jugeant normal que la CFDT « se renouvelle ».
Impulser un nouvel élan
Le nom de Marylise Léon, secrétaire générale adjointe depuis 2018, circulait de longue date pour lui succéder. « Elle est capable, avec l’équipe qui sera autour d’elle, d’impulser un nouvel élan », affirme Laurent Berger, saluant une syndicaliste « dynamique » qui « a une compréhension du monde du travail qui est forte ».
Laurent Berger réfute l’idée que son départ, en pleine crise liée à la réforme des retraites, puisse affaiblir le mouvement social, estimant que le syndicalisme « sort gagnant de cette période ». Il réaffirme par ailleurs qu’il ne s’engagera pas en politique, estimant que « certains, parmi les soutiens du chef de l’Etat, ont voulu accréditer cette idée pour [lui] nuire et pour nuire à la CFDT ».