Pôle emploi sera remplacé par France Travail dès 2024. L’objectif de cette nouvelle entité est de favoriser l’insertion, la formation et la recherche d’emploi. L’investissement de ce plan se situe entre 2,3 et 2,7 milliards d’euros, étalés entre 2024 et 2026.
À partir de 2024, France Travail remplacera Pôle emploi, d’après un rapport remis ce mercredi au ministre du Travail, Olivier Dussopt, et consulté par France Info. L’objectif est de faciliter les démarches pour les demandeurs d’emploi et les entreprises et faire de France Travail la « porte d’entrée pour l’ensemble des personnes en recherche d’emploi. »
Plus loin, le rapport présente le « réseau France Travail », reliant l’État, les collectivités locales et les partenaires sociaux. Les missions locales deviennent alors « France Travail jeunes » et Cap emploi « France Travail handicap ». Sans vouloir centraliser l’ensemble de ces entités, le but affiché est bien d’accorder les actions de chaque acteur à tous les niveaux grâce à l’action d’un « comité France Travail ».
Joindre emploi et difficultés de recrutement
France Travail a également pour ambition de « révéler le potentiel d’emploi de notre pays et donner à chacun les moyens d’y accéder » tout en visant à « réduire significativement les emplois non pourvus faute de candidats et diminuer les délais de recrutement. »
Le rapport pointe du doigt le paradoxe où des entreprises peinent à recruter tandis que de nombreuses personnes sont à la recherche d’un emploi depuis plusieurs années. En outre, France Travail pourrait « contribuer à l’objectif d’atteindre le plein-emploi à horizon 2027 », souligne le rapport.
Accompagner les allocataires du RSA
Dernier piller de cette nouvelle entité, le renforcement de l’accompagnement des allocataires du RSA, testé depuis le mois d’avril auprès de 40 000 personnes. Au programme, 15 à 20 heures de formation par semaine, atelier CV ou encore stage en entreprise. Dans le cas contraire, une partie de leur RSA pourrait leur être déduite.
Rédigé par Thibaut Guilluy, haut-commissaire à l’emploi et à l’engagement des entreprises, ce rapport est le fruit de huit mois de concertation entre « groupe de travail », préfets, collectivités, responsables de structures, le tout accompagné de « rencontres territoriales ».