Communiqué de Christel Pfister et Michel Nebout, élu.e.s du groupe communiste de la ville de Saint Etienne.
Nous avons appris par les médias, les suspicions de détournement de fonds à l’encontre du directeur général national du Centre Médical et Dentaire COSEM. Le parquet national financier a été saisi par l’Agence Régionale de Santé en lien avec des soupçons de malversations financières graves du directeur de COSEM. Ce dernier chapeautant d’autres nombreux centres de santé privés de France (2 millions de patients par an).
Les élu.es communistes de Saint-Étienne apportent leur plein soutien aux salariés de COSEM et à leurs élus syndicaux qui sont à l’origine de l’alerte qui a déclenché l’affaire.
Nous souhaitons naturellement que la situation de ce Centre Médical soit assainie et que les salariés, ainsi que l’équipe soignante ne pâtissent pas de cette situation, afin qu’ils puissent répondre aux besoins de santé des Stéphanois.es.
Nous nous interrogeons sur les conséquences de cette affaire. Selon l’enquête de France-Info, il semblerait en effet que, via sa société immobilière EDEN, le Directeur général de COSEM et ses deux fils auraient racheté les biens immobiliers de l’association COSEM tout en n’ayant à les payer que dans dix ans… Qu’en est-il des locaux actuels du centre à Saint-Étienne ? Cette situation est-elle de nature à mettre l’existence du centre stéphanois en danger ?
Monsieur le maire de Saint-Étienne s’était beaucoup vanté de la création d’un grand centre de santé privé à but non lucratif : il annonçait, en novembre 2020, la venue de 50 médecins de toutes spécialités en centre-ville. Cela aurait été une avancée pour les Stéphanois.es.
Mais après une ouverture retardée au printemps 2022, il n’y a aujourd’hui que 13 médecins et les représentants des salariés ne croient pas du tout à l’installation des 50 médecins promis. COSEM est financé grâce aux remboursements de soins de la Sécurité Sociale. Ce sont ces fonds publics qui auraient été détournés.
Décidément, la santé ne doit pas être une marchandise.
Devant ce scandale annoncé nous restons plus que jamais porteurs d’un projet de centre Municipal de Santé avec une approche de santé communautaire qui nécessitera une démarche de démocratie sanitaire. La médecine ne doit pas faire des offres de santé pour engranger des profits, mais elle doit répondre aux besoins de santé des habitant.es.