Huit mois après les premières révélations, le scandale de la sextape stéphanoise rebondit.
Ce n’est sûrement pas un hasard: hier, 26 avril 2023, il y a tout juste huit mois, jour pour jour, que Médiapart révélait une affaire politique sordide impliquant deux politiciens stéphanois et deux collaborateurs d’élus.
Très vite, l’affaire du chantage intime contre l’ancien premier adjoint atteint une couverture médiatique nationale et européenne. En cette fin avril 2023, Médiapart publie successivement quatre articles apportant des précisions notamment sur le rôle du maire de Saint-Etienne. Le premier article publié hier nous apprend que Gaël Perdriau connaissait l’existence d’une vidéo tournée à l’insu de Gilles Artigues.
Mais dès les premières révélations, il a nié être au courant de cette vidéo et de son objectif. Médiapart est au courant depuis plusieurs années. nous apprend. L’article évoque aussi des propos diffamatoires à l’égard du président de région qui a d’ailleurs déposé plainte pour diffamation.
Ce premier article de Médiapart a enclenché une suite de réactions de presse. Dès hier, la Une du Progrès arborait un portrait de Gaël Perdriau et un titre explicite « au cœur du scandale ». De son côté, TL7 a interviewé Michel Thiollière. L’ancien maire a aussi failli être visé par une autre attaque mais les protagonistes ne disposaient d’aucun élément. TL7 a aussi interrogé Antton Rouget, journaliste à Médiapart et auteur des articles sur la vie politique stéphanoise.
France Bleu considère que ces nouvelles révélations « mettent à mal la défense du maire » et que les enregistrements sonores sont accablants.
Sur France 3 Saint-Etienne, l’élu écologiste déplore une telle situation dans la majorité municipale. Le groupe SED, Saint-Etienne Demain, qui n’a peut-être jamais aussi bien porté ce nom, estime que « la version des faits du maire est battue en brèche ». Pour SED, l’article confirme que le maire est au courant de l’affaire depuis des années. SED évoque aussi les propos injurieux contre le président de région qui a déposé plainte pour diffamation. Ces élus déplorent une vie politique compliquée et estiment que « le maintien du maire est insupportable ».
Dans la foulée, plusieurs titres nationaux sont revenus sur l’affaire.
La posture du maire stéphanois risque de devenir de plus en plus compliquée alors qu’il devait donner des preuves de son innocence.
Quant à sa majorité municipale, elle reste dans la discrétion la plus complète. Combien de temps va durer ce feuilleton sordide ?