Après un bref aller-retour du maire de Saint-Etienne à Paris, le feuilleton se poursuit. Après un article essentiellement consacré à la vidéo intime et au rôle des uns et des autres et notamment de Gaël Perdriau. Les diverses cibles visées sont présentées de Gilles Artigues à Lionel Boucher en passant par Michel Thiollière. Le deuxième article est, pour sa part, consacré aux subventions énormes des deux associations qui ont servi de financeur à ce ridicule complot.
Pour Médiapart, les subventions de ces deux associations « ont témoigné d’un circuit anormal » confirmé par des fonctionnaires territoriaux interrogés par la police judiciaire. Les deux associations bénéficiaires étaient inconnues des services et des élus. Le 6 avril 2023, une commissaire de police, spécialisée dans les affaires financières découvre que ces associations avaient été enregistrées très peu de temps avant le versement des subventions. Les subventions s’élevaient à 20 000 euros par association alors que la moyenne des subventions municipales stéphanoise est de 688 euros. Un différentiel qui avait surpris le directeur général des services.
Si on prend l’exemple de France-Lettoni, l’adjoint chargé des relations internationales n’était même pas au courant. On est passé par « la réserve du maire ». Le fonctionnaire chargé des relations internationales a ressenti « une volonté de dissimulation ». Quant à l’association AGAP (artistes de la galerie art pluriel), sa demande de subvention a été émise trois mois après sa déposition.
D’abord réticent, le maire-adjoint Marc Chassaubéné a apprécié que le financement provienne de la réserve du maire et non des affaires culturelles.
Les réactions politiques continuent. Le conseiller régional socialiste ligérien, Yohann Cesa estime que « les témoignages de l’implication du maire dans l’utilisation d’argent public pour remercier les protagonistes de la sextape » sont éloquents. Il ne voit qu’une solution : le départ de Gaël Perdriau.
Quant au journal, « la tribune de Lyon », il nous apprend que la police a découvert que Gaël Perdriau utilisait la messagerie cryptée Signal pour ses échanges avec son ancien directeur de cabinet et trois cadres de la ville. Chaque message s’effaçait rapidement. Interrogé par le juge d’instruction, le maire a évoqué un outil de travail et aussi de correspondance avec sa propre mère.
Pendant ce temps, Saint-Etienne se couvre d’affiches demandant son départ. Le maire si prolixe d’habitude reste muet. Tout comme sa très discrète majorité municipale.
Les fossoyeurs sont toujours en grève et les musiciens de l’opéra viennent de déposer un préavis de grève.