L’aqueduc romain du Gier fait partie des quatre aqueducs qui alimentaient en eau la colline de Fourvière, épicentre de l’ancienne Lugdunum, actuellement Lyon.
Sa date de construction fait encore débat chez les spécialistes, qui la situent autour du Ier siècle.
L’aqueduc du Gier est le plus long de ces quatre ouvrages : ses 86 kilomètres serpentent entre Saint-Chamond et Fourvière d’abord sur le département de la Loire, puis du Rhône. Il s’étend sur 12 km sur la seule commune de Saint-Chamond, entre la prise d’eau en dessus de Moulin Combat et sa sortie en direction de l’Horme vers la Chapelle du Fay.
Plus de 30 sites ont été répertoriés sur la commune, notamment lors de la construction du contournement autoroutier, qui en a détruit un certain nombre…
On le trouve notamment sous l’ancienne teinturerie d’Izieux, où il a été utilisé pour faire passer des conduits industriels.
Il a aussi été vu sur la ZAC de la Varizelle (Leclerc, Leroy Merlin, Gamm vert), où un regard d’entretien a été mis au jour lors de fouilles préventives.
Dans la vallée du Langonand se trouve un pont canal, dont plusieurs piles sont encore bien conservées.
-infos ville de Saint-Chamond-
Construction : Elle fait toujours l’objet d’hypothèses. Elle a d’abord été attribuée à l’empereur Claude en se basant sur la découverte au XVIIIe siècle, à Fourvière, de tuyaux de plomb marqués de son nom. Après la découverte, en 1887, de la « pierre de Chagnon » affichant un édit de l’empereur Hadrien interdisant de labourer, de semer ou de planter le long de l’aqueduc pour le protéger, l’hypothèse d’une construction sous Hadrien a été privilégiée, jusqu’à ce que la découverte de la fontaine du Verbe Incarné, portant l’inscription CLAVD AVG, ne relance l’idée d’une datation plus ancienne. On ne peut cependant pas exclure que l’aqueduc date de l’époque d’Auguste.