Médiapart. Episode trois !
Après un premier article sur la vidéo intime, un deuxième sur l’attribution de subventions associatives, voici un troisième article rédigé à partir d’enregistrements sonores et révélant des propos homophobes.
Médiapart donne aussi la parole à Théo, l’escort boy, présenté comme une victime collatérale de ‘ses pratiques mafieuses », lui aussi filmé à son insu. Ce trentenaire vit aujourd’hui à l’étranger mais il a été auditionné par les juges en présence de policiers. Il explique le rôle d’organisateur de l’ancien maire-adjoint à l’éducation. Huit ans après le tournage, il s’estime aussi victime. Au cours de ses huit ans, Gilles Artigues a été menacé de diffusion s’il ne suivait pas la ligne officielle. Les propos échangés par les protagonistes sont glaçants. Une amie de l’ancien directeur de cabinet se dit même choquée par des phrases ouvertement homophobes. Des employés municipaux confirment avoir entendu des informations sur des échanges sexuels.
Triangle rose réagit. Cette association LGBT+ a été indignée par les dernières révélations de Médiapart. Elle n’exclut pas de déposer plainte. Les propos échangés sont d’autant plus surprenants que, chaque année, la mairie arbore à certaines occasions, le drapeau LGBT + sur sa façade. Jean-Pierre Berger reste sur son nuage. Celui qui assure le soutien inconditionnel de la majorité municipale, s’est exprimé sur TL7. Il est d’abord scandalisé par les attaques incessantes contre le dynamique maire . Et, pour lui, l’affaire se résume à un conflit entre homosexuels. Plus c’est gros, plus ça passe !
De son côté, le maire, muet depuis des jours, publie un texte délirant et enthousiaste sur sa page Facebook. Tout va bien !
Me Buffard se confie à If Media.
L’avocat de Gilles Artigues relève que le mode de financement de l’affaire par des subventions municipales ne peut exonérer le maire de toute connaissance de l’affaire de chantage. Il explique que si le maire n’est mis en examen que pour chantage, son statut de témoin assisté pour le détournement de fonds publics peut évoluer en fonction de l’avancée de l’enquête. Il nous informe que Gilles Artigues laissera vraisemblablement son poste d’adjoint… Ce qui est logique.
Et il conclut par ces mots : « pour moi, cette affaire est édifiante, exemplaire mais invraisemblable ».
Le point enquête à Saint-Etienne.
L’hebdomadaire vient de publier un long reportage sur « l’affaire Perdriau ». et ses répercussions économiques et politiques. L’auteur de l’article a rencontré des habitants fatigués par la longueur de cette affaire et qui ont envie de passer à d’autres choses. Ces gens sont tristes pour leur ville et perdent confiance dans le personnel politique.
De son côté, le milieu économique se montre assez inquiet à l’image du président du MEDEF Loire qui déplore une paralysie de l’action
publique « dans une ville où il fait plutôt bon vivre ».
Les milieux culturels et scolaires sont en colère.. On le voit avec la crise ouverte et longtemps cachée à l’opéra, la culture fait l’objet de baisse de subventions. Quant aux écoles, qui se serrent la ceinture, elles n’ont pas apprécié l’octroi de subventions à des associations fantoches. . Le discrédit de la classe politique gagne du terrain. Tout comme l’abstention.
Et on attend le quatrième article de Mediapart et ses révélations.