Quentin Bataillon, Député de la Loire a souhaité déposer un amendement sur « les armes légères de petit calibre » dans la loi de programmation militaire pour les années 2024 à 2030 et portant diverses dispositions intéressant la défense. Dans un contexte de ruptures technologiques, de réarmement et de contestation explicite des principes du droit international, la loi de programmation militaire 2024-2030 porte l’ambition d’un modèle rénové pour nos armées.
En décembre dernier, Quentin Bataillon, Député de la Loire présentait lors d’une conférence de presse les projets de la PME familiale Verney-Carron fondée en 1820 et leader parmi les fabricants français d’armes de chasse.
La France est aujourd’hui l’un des seuls pays au monde à ne pas assurer ses propres besoins d’équipements individuels. Dans les années 1990, l’arrêt de la production des armes petits calibres a érodé notre souveraineté et entrainé des pertes d’emplois conséquentes. À titre d’exemple, la ville de Saint-Etienne, ancienne capitale de l’armement français avait subi, avec la fin de la guerre froide, un net coup de frein dans son développement avec notamment l’arrêt de la production du Fusil Automatique d’Assaut de la Manufacture d’Armes de Saint-Etienne (FAMAS). Aujourd’hui, les fusils d’assaut sont achetés par la France à l’Allemagne et les pistolets à l’Autriche.
Plus que jamais, la filière des armes de petits calibres doit être considérée comme stratégique. D’une part, car nous sommes de moins en moins à l’abri des conflits, militaires et commerciaux. D’autre part, car la France va doubler le nombre de ses réservistes et que ces derniers doivent être équipés.
Cette loi de programmation militaire n’évoque que peu la question des armes de petits calibres. Or, il est capital de prévoir le soutien de la France à des projets nationaux dans le domaine des armes légères de petits calibres. C’est un enjeu fort de souveraineté.