Ce mardi soir, à la fin du Conseil Municipal de Saint Etienne, des manifestants sont entrés dans la mairie. Ils l’ont fait par une porte laissée ouverte et sans aucune surveillance. Ils ont pu faire irruption aux abords immédiats de la salle des délibérations où se tenait le conseil.
Leurs casserolades ont interrompu la séance empêchant la tenue des débats. Ils ont appelé à la démission de Gaël Perdriau.
Les élu·es écologistes condamnent sans ambiguïté tout recours à la violence et apportent leur soutien aux personnes blessées. Dans ce cas, l’intrusion intempestive, mais sans effraction, n’a jamais laissé place à de la violence physique.
Sur ordre, la police municipale a utilisé des gaz irritants pour faire évacuer les manifestants et permettre la fin de la séance.
Ces évènements, aussi regrettables soient-ils, mettent en évidence l’exaspération de Stéphanoises et de Stéphanois face à l’attitude de déni du maire de la ville.
Le groupe municipal Le temps de l’Ecologie redit, comme il l’avait affirmé en début de séance, sa conviction que l’apaisement passera par la suspension du maire. Son entêtement à s’accrocher à son poste est dangereux pour la ville.
L’apaisement est revenu à la métropole après son retrait partiel, il en serait de même s’il se mettait entre parenthèses de la mairie de Saint Etienne.
Dans le débat, le maire a tenté d’instrumentaliser cette colère à des fins politiques. Vouloir faire croire que c’est l’opposition qui demande aux Stéphanoises et Stéphanois de venir manifester, comme le maire l’a affirmé avec force, c’est juste l’expression d’une incompréhension grave de la situation insupportable depuis le 26 août. La tentative de victimisation de M. Perdriau ne doit pas faire oublier qu’il est mis en examen pour chantage. C’est une accusation grave, fruit d’une enquête judiciaire méticuleuse menée par les juges d’instruction depuis plusieurs mois. Les élu·e·s municipaux écologistes ne peuvent accepter l’indécence avec laquelle M. Perdriau et ses soutiens s’efforcent d’en minimiser la gravité.
Le ras-le-bol exprimé en marge du conseil municipal de ce mardi 30 mai puise sa force dans l’exaspération générée par la révélation de l’affaire. Les élu·e·s écologistes rappellent qu’un conseil municipal doit se tenir avec les portes ouvertes et que depuis le déclenchement de l’affaire, la majorité a systématiquement fait filtrer les entrées au conseil, ajoutant de la frustration à la colère. Le maire et sa majorité veulent faire semblant que tout est rentré dans l’ordre à St Etienne. Il n’en est rien ! La majorité peut jouer sa petite musique, c’est l’orchestre du Titanic qui joue pendant le naufrage.
Germain Collombet, Danielle Teil, Jean Duverger, Danielle Teil, Olivier Longeon
Conseillers Municipaux du groupe Le temps de l’écologie
