La révélation de la caution relance le scandale de la sextape.
Publié le 7 juin 2023 par Patrick Françon
Tout est parti, le 2 juin à 22h22 précises lorsque BFM a diffusé un entretien avec Gilles Rossary-Lenglet. L’invité a parlé avec franchise du complot contre Gilles Artigues. Dans la foulée, le Progrès a publié un entretien avec l’avocat pénaliste, André Buffard, défenseur de Gilles Artigues.
Dans les arguments d’implication du maire de Saint-Etienne dans cette sordide affaire, l’avocat a indiqué que le
maire de Saint-Etienne devait payer, en deux fois, une caution de 60 000 euros pour éviter une mise en détention.
Jusqu’alors, le premier magistrat, s’était bien gardé d’évoquer ce fait.
Très vite, Antton Rouget, le journaliste de Médiapart, qui a révélé le scandale le 26 août a publié un article documenté intitulé : »le maire doit payer 60 000 euros pour éviter la prison. » Le journaliste explique que la somme a été fixée en fonction des revenus mais aussi de la gravité des charges qui pèsent contre lui. Une partie des sommes pourraient alimenter les dommages des victimes.
Avec un titre très proche, le magazine Valeurs actuelles a publié un article « Une caution de 60 000 euros pour Gaël Perdriau pour éviter la prison ». « Il doit payer ou aller en prison » rappellent l’ hebdomadaire puis le site If média. La caution de Gaël Perdriau doit se payer en deux fois. 20 000 euros ont dû être versés le 6 juin et les 40000 autres doivent l’être avant le 30 décembre. S’il ne paye pas, son contrôle juridique sera levé et l’élu sera transporté en prison.
Depuis vendredi, le maire de Saint-Etienne se montre étonnamment discret d’autant que certains de ses proches commencent à se poser des questions. Sans traduction concrète jusqu’alors !
Une caution pour les autres protagonistes.
La somme la plus élevée est de 80 000 euros et doit être versée par l’ancien directeur de cabinet, Pierre Gautierri .Rappelons que son salaire avait été pointé par la chambre régionale des comptes. De plus, il avait touché une prime après son licenciement. L’ancien maire-adjoint à l’ éducation, Samy Kefi-Jérôme, ancien président du MODEM 42, doit verser la même somme et Gilles Rossary-Lenglet 5000 euros.
Sollicités par Mediapart, les avocats de Gaël Perdriau n’ont pas souhaité s’exprimer sur ce thème. Les indemnités mensuelles de G. Perdriau s’élèvent à 6252 euros brut par mois. Sans compter les avantages en nature. Rappelons aussi que Gaël Perdriau avait demandé la démission de François Fillon et retiré sa délégation de Métropole à Marc Petit..
Le Progrès revient sur « la garçonnière parisienne du maire ».
C’est ainsi que les Stéphanois parlent de la maison de Saint-Etienne Métropole, louée 5000 euros par mois dans un beau quartier de Paris et fort peu utilisée. Le local a déjà fait l’objet de 60 000 euros de travaux. De luxueuses plaquettes vantent cet équipement dont le bail s’achèvera dans moins d’un an. Le sujet, qui agace à juste titre l’opposition, pourrait bien s’inviter au conseil métropolitain du 29 juin présidé pour la dernière fois par Hervé Reynaud. Un conseil municipal chargé est prévu le 26 juin.