Alors que les Etats-membres de l’Union européenne vont se prononcer le 13 octobre prochain sur le renouvellement de l’autorisation du glyphosate, le sénateur Jean-Claude TISSOT vient d’interpeller le ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, Marc FESNEAU, pour que la France s’oppose à cette prolongation.
Classé comme « cancérogène probable pour les humains » par l’OMS depuis 2015, le glyphosate reste pourtant particulièrement répandu dans le monde agricole. Ses conséquences sur l’environnement proche et sur les agriculteurs ont pourtant été documentées à de nombreuses reprises, que ce soit par l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (INRAE) ou par l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm).
Proposé par la Commission européenne, ce renouvellement s’appuie sur une étude réalisée par l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) qui a été particulièrement critiquée par la communauté scientifique. En effet, cette étude s’appuie uniquement sur les données des industriels du secteur et élude volontairement certains résultats.
Alors que le président de la République avait annoncé en 2017 sa volonté de sortir du glyphosate dans les trois prochaines années, et qu’il a récemment réaffirmé l’objectif de réduire l’usage des produits phytosanitaires, le soutien de la France à ce renouvellement serait incompréhensible et à contre-temps de toutes les politiques environnementales.
Nous devons au contraire favoriser la recherche et le développement d’alternatives à cette substance active dangereuse pour la santé des agriculteurs, des consommateurs et pour notre biodiversité.