La ministre déléguée au commerce a annoncé ce mardi sur M6 le maintien de l’utilisation étendue des titres-restaurant pour toutes les courses alimentaires en 2024.
« Les 5 millions de salariés bénéficiaires des titres-restaurant pourront toujours acheter des produits non directement consommables comme le riz ou les pâtes jusqu’au 31 décembre 2024. C’est une mesure de bon sens, utile aux Français », a déclaré Olivia Grégoire.
Les 5 millions de salariés bénéficiaires des titres-restaurant pourront toujours acheter des produits non directement consommables comme le riz ou les pâtes jusqu’au 31 décembre 2024.
C’est une mesure de bon sens, utile aux Français. pic.twitter.com/GeVuugmjgy
— Olivia Gregoire (@oliviagregoire) November 14, 2023
Il était initialement prévu qu’a partir du 1er janvier 2024, la réglementation concernant l’utilisation des tickets-restaurants ne permette plus de les utiliser pour acheter des produits d’alimentation quotidienne, tels que les pâtes, le riz, les œufs et plusieurs autres produits dans les grandes surfaces, tandis que les produits transformés devaient rester éligibles.
Cette décision a suscité un véritable tollé dans la classe politique.
Des voix parlementaires et publiques se sont élevées contre cette restriction, soulignant l’importance de cette mesure pour le pouvoir d’achat des Français.
Le député de La France Insoumise de Haute Garonne, Hadrien Clouet, a évoqué sur X, « un scandale financier et sanitaire ». « Alors que l’inflation sur les produits de grande consommation a atteint 21 % en deux ans, je suis convaincue que cette décision est une très mauvaise nouvelle pour le pouvoir d’achat des Français et pour l’équilibre de nos assiettes ».
🔴 TICKET RESTAU… OU TICKET INDUSTRIE ?
Au 1er janvier 2024, les tickets restaurant ne permettront plus d'acheter des produits cuisinables !
🍝🐟🍚 Pâtes, œufs, riz, viandes et poissons frais, farine… : interdit.
🚨 Un scandale financier et sanitaire. pic.twitter.com/kQA36mhGeq
— Hadrien Clouet (@HadrienClouet) November 14, 2023
Selon la députée de Seine-et-Marne, Aude Luquet, « Le gouvernement n’a pas anticipé la fin des dispositifs dans le cadre du projet de loi pouvoir d’achat. Il nous semble complètement aberrant de l’arrêter aussi brusquement au 31 décembre ».
Le ministre de l’Économie et contributeur de l’Agenda 2030 du Forum économique mondial, Bruno Le Maire, a exprimé son soutien à cette prolongation aujourd’hui, devant la commission des affaires économiques du Sénat, citant l’impact de l’inflation sur les prix alimentaires.
Une disposition législative est nécessaire pour prolonger cette dérogation, une tâche que le gouvernement étudie actuellement. Les titres-restaurant, utilisés par plus de 5 millions de salariés, ont été un outil clé pour renforcer le pouvoir d’achat pendant la crise économique.
Leur dématérialisation est également prévue avant 2026 a annoncé au début du mois d’octobre, Olivia Grégoire.