Le président Macron, confronté aux critiques d’Eric Ciotti pour son absence à la marche contre l’antisémitisme, a qualifié de « faute politique majeure » le boycott des chefs LR et PS. Il a mis en avant l’importance de discuter de sujets tels que l’élargissement du champ du référendum, insistant sur la nécessité d’une participation active des dirigeants politiques.
Lors des premières rencontres, Eric Ciotti avait appelé à un référendum sur l’immigration, une proposition soutenue également par Jordan Bardella, président du Rassemblement national. Cette demande, cependant, se heurte à des opinions divergentes au sein de la classe politique, notamment au sein du parti présidentiel, Renaissance.
Emmanuel Macron qui présente le référendum comme un moyen démocratique de résoudre la crise politique actuelle a proposé de travailler sur l’article 11 de la Constitution, qui établit les conditions d’un référendum, soulignant que ce processus est plus qu’une simple consultation et permet une décision directe du peuple.
Cependant, cette proposition n’est pas sans susciter des réserves au sein des soutiens d’Emmanuel Macron. Des personnalités telles que Yaël Braun-Pivet, Edouard Philippe et Stéphane Séjourné ont exprimé leurs doutes, notamment sur l’idée d’une « démocratie d’opinion permanente ». De plus, une consultation interne des militants de Renaissance a révélé une division d’opinions sur l’extension du champ référendaire aux questions migratoires.
D’après l’entourage d’Emmanuel Macron interrogé par le journal Le Monde, la tenue d’un référendum sur l’immigration d’ici à 2027, « est jugée improbable » et « sa projection dans le débat public est présentée comme une affaire purement tactique ».